Au magasin du collège Gambetta, les élèves en connaissent un rayon (article paru le 19 janvier 2016)

Au magasin du collège Gambetta, les élèves en connaissent un rayon
(article paru le 19 janvier 2016)

Par la Voix du Nord (lien)

Mardi, les élèves de troisième S.E.G.P.A. du collège Gambetta ont organisé une vente de légumes en circuit court dans le « magasin » de l’établissement, une salle dans laquelle un mini supermarché a été reconstitué.

Il y a des rayons, des vrais, des caisses enregistreuses, des balances, un système de vidéosurveillance, des affiches publicitaires et des clients qui font la queue. N’était la jeunesse du personnel, on se croirait dans un authentique supermarché. Nous sommes dans « le magasin » du collège Gambetta, où les élèves de troisième S.E.G.P.A.s’exercent à la vente.

A y regarder de plus près, les boîtes de céréales, les bouteilles et les briques de jus de fruit sont vides, en revanche les choux, carottes, endives et autres légumes sont bien réels. Ils ont été livrés par Marc VANDENBUSSCHE, le maraîcher de la ville, qui a répondu aux sollicitations du collège. Les élèves ont passé hier une partie de leur journée à les vendre à des professeurs, des parents d’élèves ou du personnel du collège.

« On les fait travailler dans des conditions réelles, ils gèrent ça comme si c’était un vrai magasin, résume Djelloul BENOUAHLIMA, professeur de vente. Ils mettent en rayon, s’occupent de la gestion des stocks et ont un vrai fonds de caisse avec de l’argent. On calcule la recette à la fin et on apprend à travailler sur l’accueil du client et sa fidélisation. » Les employés ont quinze ans et se partagent les rôles entre la pesée, la caisse enregistreuse, l’emballage des légumes ou le rabattage dans l’établissement pour débusquer l’éventuel chaland.

Relayée sur l’espace numérique de l’établissement, la vente de ces légumes, non traités – le label éco-collège n’a pas été décerné pour rien – attire, et les affaires prospèrent. Moins d’une heure après l’ouverture, la file s’allonge et les premières ruptures de stock sont signalées. « On voulait commencer doucement pour la première mais on aurait dû ouvrir plusieurs caisses » commente Djelloul BENOUAHLIMA, au moment où le véhicule de Marc VANDENBUSSCHE se gare derrière le magasin pour assurer le réassort. Pour ce dernier, l’affaire est rentable puisqu’en plus de collaborer indirectement à la formation des élèves – il leur a fait visiter son exploitation à l’automne – le maraîcher profite d’un point de vente supplémentaire qui devrait se renouveler une fois par mois.

« Ce que je préfère, c’est la caisse, dit Cloé avec un grand sourire. Je sais pas, c’est le fait le fait de recevoir les sous et d’accueillir le client avec le sourire. » Comme elle, Brandon ou Logan, les élèves ne se destinent pas forcément à une carrière dans la vente, mais les professeurs font en sorte qu’ils soient opérationnels à la sortie de leur cycle, au cas où. L’enquête satisfaction sur la clientèle d’hier, basée sur la quantité de bonne humeur dans la file d’attente, laisse à penser que c’est bien parti.

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