Vivre une scolarité presque normale grâce à l’ U.L.I.S. de Gambetta (article paru le 13 septembre 2014)

Vivre une scolarité presque normale grâce à l’U.L.I.S. de Gambetta
(article paru le 13 septembre 2014) :

Par la Voix du Nord (lien)

Mme ROTSAERT, enseignante spécialisée au collège Gambetta, nous a ouvert les portes de sa classe « ULIS ». Cette Unité localisée pour l’inclusion scolaire compte onze jeunes âgés de 12 à16 ans. Onze jeunes qui, malgré leurs troubles des fonctions cognitives, ont réussi à s’intégrer dans cet établissement lyssois qui compte plus de 700 élèves.

La récréation vient de se terminer au collège Gambetta. Tout comme les 700 élèves de l’établissement, Ricardo, Mathilda et les autres filent rejoindre leur rand et se placent, plus ou moins en file indienne, pour rentrer en classe. Ils sont onze. Onze à être inscrits dans le dispositif ULIS, l’Unité localisée pour l’inclusion scolaire. Chaque jour, ces élèves atteints de troubles des fonctions cognitives partagent leur journée entre classe ordinaire et classe spécialisée. « Ils sont tous rattachés à une classe de leur niveau, de la sixième à la troisième sauf que, pour certains cours, comme le français, les maths ou l’histoire-géographie, ils viennent dans ma classe », détaille l’enseignante en charge de l’U.L.I.S., Mme ROTSAERT.

« On s’adapte »

La jeune femme a fait le choix de se spécialiser pour plusieurs raisons. D’abord, parce que, dit-elle, « ici, on s’intéresse surtout à l’individu. On s’adapte en fonction de leur histoire, de leurs possibilités. » Mais aussi parce que les « jeunes sont attachants. C’est évidemment très différent de l’enseignement classique mais, au final, on a tous le même objectif : que ces enfants puissent choisir eux-mêmes leur orientation. »

Mathilda, elle, rêve d’être coiffeuse, Ricardo, vendeur dans un magasin. Mme ROTSAERT le sait, peu iront au bout de leur projet : « Nous avons quatre ans pour leur expliquer. C’est tout un cheminement que l’on fait avec eux mais aussi avec leurs familles. J’ai l’exemple d’un jeune qui voulait être kiné.. Lors de stages, il s’est rendu compte qu’il aimait surtout aider les gens. On a beaucoup discuté et on a pu l’orienter vers un C.A.P. aide à la personne dispensé dans une U.L.I.S. de lycée. » De plus à Gambetta, ces jeunes sont très bien intégrés . A la récré, au C.D.I. ou à la cantine, on ne se juge pas. On se respecte. « Ils se mélangent facilement aux autres qui suivent une scolarité classique et ils comprennent, petit à petit, qu’ils n’ont pas le même niveau scolaire. Cela nous aide aussi à avancer », estime l’enseignante.

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